samedi 5 octobre 2013

A Eschau célébration en l'honneur des saintes martyres Foi, Espérance, Charité et de leur mère Sophie


Les 29 et 30 septembre ont eu lieu les offices dédiés aux saintes martyres Foi, Espérance, Charité et de leur mère Sophie dans la petite ville d'Eschau, près de Strasbourg. C’est précisément en ce lieu, où se trouvait un couvent féminin, que furent transférées depuis Rome, le 10 mai 777, les reliques de ces saintes.

Avec la bénédiction du patriarche de Moscou Cyrille, l’évêque de Neftekamsk et Birsk Ambroise (Bachkirie, Russie) est venu à Strasbourg pour présider les offices. Il était accompagné par le chœur du séminaire de Chișinău.

Sont arrivés à Eschau des centaines de pèlerins venus de Russie, de France, d’Allemagne, de Grande-Bretagne, de Suisse et d’autres pays. Concélébraient avec l’évêque Ambroise, l’archiprêtre Maxime Kozlov, premier vice-président du comité pédagogique de l’Église orthodoxe russe, ainsi que l’higoumène Philippe (Riabykh), recteur de la paroisse stavropégiaque Tous-les-saints à Strasbourg et représentant du Patriarcat de Moscou auprès du Conseil de l’Europe, ainsi que des clercs de différents pays d’Europe.

Après la liturgie a eu lieu la procession solennelle autour de l’église conformément à la tradition orthodoxe, durant laquelle les paroissiens portèrent des bannières et une grande icône des saintes martyres, tandis que le clergé portait une relique de la Sainte Croix, les reliques de sainte Sophie et d’autres encore. À cette occasion, l’higoumène Philippe a rappelé que ces « célébrations suscitent un grand intérêt chez les habitants de la localité qui viennent voir l’office orthodoxe ».

Le maire de la ville d’Eschau, M. Freyd, qui offre un soutien organisationnel au pèlerinage, s’est adressé, avant le début de la liturgie, aux pèlerins orthodoxes et les a salués au nom des habitants de la ville. Le curé de l’église Saint-Trophime, Jean-Luc Friderich, s’est adressé aux pèlerins de la part de la paroisse catholique-romaine. À la fin des offices, une réception a été offerte par la mairie à la délégation du Patriarcat de Moscou. Une exposition a lieu au musée municipal sur le pèlerinage à Eschau. Les hôtes de la mairie l’ont visitée et ont pu voir la maquette de l’ancien couvent, fondé au VIIIème siècle.


Le 10 mai 777, les reliques des saintes martyres Foi, Espérance et Charité et leur mère Sophie ont été transférées de Rome au couvent de Eschau à la demande de l'évêque de Strasbourg Remi (Remigius), le fondateur du monastère. Au milieu du XVII e siècle, avec la Réforme, les reliques ont disparu, et le monastère a été fermé. Il est supposé que, voulant abriter les reliques des martyres de la profanation, les sœurs les ont cachées dans le cimetière du monastère, où elles résident encore cachés dans un lieu inconnu. L'église saint Trophime quant à elle a continuée à fonctionner jusqu'à la Révolution française, et a ensuite été vendue aux enchères. Durant plusieurs années ses locaux furent exploité comme taverne. L'église retrouve sa forme initiale à la suite de plusieurs restaurations effectuées à la fin du XIX et milieu du XX siècles.


Actuellement, l'église Saint Trophime abrite un reliquaire historique, dans lequel les reliques des martyres passèrent plusieurs siècles, ainsi qu'une relique de la sainte martyre Sophie et une parcelle de la Sainte Croix.

L'higoumène Philippe (Ryabykh) recteur de l'église stavropégiaque de Tous les Saints à Strasbourg , a déclaré: «Ce n'est pas par hasard, si en raison de circonstances historiques, ces deux reliques sont restées ensemble parce que la mémoire des saints martyrs coïncide toujours avec l'après-fête de la célébration de l'Exaltation de la Sainte Croix. Par conséquent, pendant le service résonnait, inséparable l'un de l'autre, les chants à la croix vivifiante et aux martyres romaines».


À l’occasion de la fête, la paroisse Tous-les-saints de Strasbourg (Patriarcat de Moscou) qui organise chaque année ces offices à Eschau, a édité un guide du pèlerin aux lieux saints de l’Église ancienne en Alsace. Il n’existait pas, jusqu’à présent de publication en langue russe sur les lieux saints de cette région. Dans le livre se trouvent des informations sur la diffusion du christianisme en Alsace, qui a commencé dès l’époque romaine, et aussi sur les grands saints de l’Est de la France : Materne, Amand, Arbogast, Odile, Attale, Richard et encore d’autres, qui sont proches par l’esprit et par la vie de tous les autres saints orthodoxes. Dans de nombreuses églises et anciens monastères d’Alsace sont gardées les reliques de ces saints.

Source : Pravoslavie.


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A l'occasion de cet événement plusieurs autres articles ont été publiés :
- En complément, un autre compte-rendu (en russe) sur le site de la Représentation de l'Eglise orthodoxe russe à Strasbourg.
- Sur le site de la Paroisse de Tous les Saints de Strasbourg, des photographies de l'office et de la procession d'un des deux jours.
- Deux articles sur le site de la mairie d'Eschau ICI et LA, qui relatent avec sympathie la vénération des orthodoxes pour les saintes martyres. Le site propose également un historique de l'abbaye et de son église.

Notons également d'autres documents publiés les années précédentes :
- Un album photo d'une liturgie épiscopale célébrée probablement en 2011 ou début 2012.
- Un article de Dernières Nouvelles d'Alsace d'Octobre 2010.
- Un article sur Pravoslavie de 2007. (en Russe).

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N'oublions pas que chaque année, le 30 septembre, le jour de la fête des Saintes Martyres, la paroisse de Tous les Saints de Strasbourg célèbre une Divine Liturgie et une procession.

Le clergé de la paroisse de tous les Saints célèbre régulièrement des actions de grâce devant les reliques (environ une fois par mois). Lors de ces actions de grâce, les prières sont faites pour ceux dont les noms figurent dans les diptyques transmis à l'église et par voie électronique.

Les pèlerins souhaitant venir à Eschau et célébrer une action de grâce ou une Divine Liturgie  peuvent s'adresser à la Paroisse de Tous les Saints.

Source : Paroisse de Tous les Saints à Strasbourg (1 et 2).

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